Quand le verglas d’hiver à la terne brillance
Se nourrit à la brume d’une aube triste et blême
Nos vieux ne savent plus s’ils se réveillent encore
Quand leurs êtres meurtris de vile déchéance
Se délitent aux pensées de souffrances extrêmes
Il n’est plus que la nuit pour effacer la mort
Quand leurs rêves perdus à jamais dans l’enfance
Ne sont à leur éveil que sel à leurs paupières
Ils se laissent glisser, en attente d’un port
Quand proches et parents fuyant leur odeur rance
S’éloignent du calvaire, leur jetant l’anathème
Nulle clarté ne luit quand se lève l’aurore
Quand le verglas d’hiver à la froide apparence
Fige leur peu de vie en glacial éphémère
Ils font comme l’enfant qui toujours se rendort