Quand l'invisible phare aux années sans rivage
Nous fera la clarté de nos heures dernières
Faudra-t-il espérer d'un ultime mirage
Ou pleurer nos regrets au temps de l'éphémère
Quand de s'être meurtri d'avoir semé le vent
L'on viendra s'appauvrir en étant raisonnable
Verrons-nous les héros de légendes d'antan
Ou le terne reflet d'un réel misérable
Quand d'un rien l'on n'aura que folle vanité
Pour oublier des jours que l'on vit d'ordinaire
Restera-t-il des mots ou gestes assemblés
Pour dire la magie de l'infime sur terre
Quand la peur au-delà des nuits de notre enfance
N'aura plus de matin pour s'envoler légère
Ou donc seront les anges promis dans l'insouciance
A l'être vieillissant de solitude amère
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