Quand arrive le temps
Quand arrive le temps où change le visage,
Les rides surviennent déguisant sa jeunesse,
Quand arrive le temps en fin d’être une sage,
Alors, elle revit ses doux rêves d’ivresses.
Parmi ses souvenirs enfouis dans sa mémoire,
L’aïeule en ses songes voit défiler sa vie.
L’amour de son vieux cœur est resté sans déboire,
À jamais buriné de l’antan des envies.
Désirs sans limites d’exister dans ses mots,
Se raconter encor pour toujours être, là,
Et finir les leçons à son jeune marmot…
: Attention mon enfant, la vie n’est que blabla !
Hier, elle riait à l’extase des jours,
Folâtrant sans souci du temps qui s’enfuyait ?
Aujourd’hui, les heures terminent pour toujours,
Les joliettes saisons qui se nimbent d’abstrait.
Quand arrive le temps où changent les visages,
La nuit noire sans fin s’étend pour les Anciens.
Les yeux s’assombrissent oubliant l’entourage,
Ils délaissent l’adieu… aux approchants doyens.
Ta dernière page se rédige Maman,
Tu laisses ici-bas ton amour c’est certain.
Maintenant, c’est à moi d’écrire ton roman,
Celui de ton doux cœur, hui et sans lendemain.
Daniel Lefebvre (29.09.2008)