loubay_k Invité
| Sujet: SEPTEMBRE... Dim 21 Jan - 23:49 | |
| SEPTEMBRE...
...Et je subis tes caprices Tes oscillations au rythme des heures Tes folies de chaleurs intermittentes Quand ton soleil royal domine Fait miroiter ton splendide diadème Et les mille joyaux de noce étincelants Dans l'azur où le temps se purifie Je m'incline dans la flexibilité Mes membres assoiffés regorgent de sève Et tel un oiseau en transe Qui vit au bord d'un lac solitaire Je ne fais que suivre ton orbite Ton indéfinissable trajectoire des années Je suis une énigme de la vie Un simple être errant dont la destinée Est encore obscure... plus étanche Astre sublime, force suprême de l'éternité...! Nous ne faisons que frôler ton mystère Acteur : tu écris de tes métamorphoses Des millions de toiles à chaque instant Et tu continues à brosser tous les espaces Dans ton cheminement dans le cosmos Parmi les étoiles qui s'inclinent... ... Et de la canicule qui baisse les bras De la nudité de nos mots en évasion De nos corps dépaysés par ton effervescence De nos veillées dans nos campagnes De nos nuits qui s'en vont en vadrouille Quand les couples s'oublient Vivent dans l'oubli des amours perdus Et les bas dessus, les bras dessous, les étreintes Et les rêves évaporés par les aurores Comme les esquisses dorées des crépuscules Les empreintes des corps sur le sable fin Qu'effacent la main invisible des vagues Et tout devient vague Aussi vagues que nos propres serments Chuchotés aux oreilles des roseraies Aux troncs des arbres enlacés Où les noms se mettent dans l'isoloir Des écorces craquelées par tes durs rayons Septembre : mois mystique... mythique Je m'en vais dans l'allégement de ton air De cette subite fraîcheur de tes étalons Epuisés par tes nombreuses courses astrales Et je vis de nouveau dans le délire des mots De ta nature qui se teinte à l'unisson Symphonie de couleurs et de rêves Où ta main inlassable frétille, s'acharne Comme un oisillon lors de son baptême Que les feuilles détachées des platanes Viennent se consoler auprès des sources Pleurer en douceur leur étiolement Je vis toujours de ton sang ... renouvelé Je me désaltère de toutes les angoisses Face à tes soubresauts, à tes humeurs ... Et je ne fais que subir... Pardon astre de la vie éternelle Nous subissons depuis la nuit du temps La profondeur des tes mutations Entre la fin de la canicule Et le réveil... et l'épanouissement de... l'automne
© * kacem loubay * Jeudi 19 septembre 02 Khénifra /Maroc loubay_k@yahoo.fr Le poète de l’autre rive |
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