La beauté
Elle seule sait marier la blancheur des cygnes,
A l’azur du ciel éclatant de mille feux,
Et répandre son pollen vers tous les hauts cieux,
Qu’allument les soleils par d’invisibles signes.
Les illuminations des plus grandes cités
D’or ou de lin puisent dans cet astre sans fin,
Leur unique sortilège pour ouvrir leurs mains,
Aux lassitudes des hommes désespérés.
Elle apporte aux uns paix, volupté et grandeur,
Et offre aux autres admirations et rêveries,
Pour qu’ils pensent sans peurs dans l’ombre de ses nuits,
A l’avancée de l’aube que chantent ses chœurs.
Depuis la lyre d’Orphée résonnent ses pas,
Qui tracent aux poètes des menées infinies,
Par-dessus les vastes éthers de l’au-delà,
Et de sa grande voilure emporte l’ennui.