Bien qu’elle nous apparaisse sans queue ni tête.
Sans un aspect un contour un trait approchant
Qui se fixe du coup à jouer en faux la forte tête
A moissonner l’après vie à tout bout champs.
A faucher imperturbablement à pleines dents
Toute existence sans se garder d’rester prudent
Et fonce à tombeau ouvert depuis cet os d’Adam.
Cette triste courbe ascendante ou elle s’inscrit
La soustrait de morts flottants en dents de scie
Comme à la bourse à des actions de dernier cri.
Non elle se borne, d’être avant tout l’anti Messie.
Son capital vital se déplace sans un faux pas
Dans des en chaires à voix basses de trépas
Avec une préférence noble aux bons vivants
Ceux dont l’humour noir les placent devant.
Elle ne rechigne pas face aux va t’en guerre
Qui s’inscrivent par avance sur son annuaire
Les coups de fusil chez-elle sont de bonne guère
Pour vous tomber au même prix un ossuaire.
Elle apprécie ce ténor qui dans un piètre état
Suicidaire sut regagner des forces et adopta
De retrouver dans ses cordes celle à son cou
Et chanter dans le vide le pendu par dégout.
Quelle ingratitude avons-nous vis-à vis d’elle
Qui œuvre dans l’ombre, sans un temps mort
Dans nos printemps qu’nous l’en bayons belle
Sans une pincée au cœur la pensée du remord.
Elle qui se solidarise tout dans la transparence
Qui va jusqu’ a nous rendre le dernier souffle
Puis réduire les plus grandes gueules au silence
Et part sans bruit pour ainsi dire en pantoufle.
Alors vous qui lorgnez à l’œilleton de la porte
En soupirant voir mourir votre voisin de palier
Méfiez-vous que cette diablesse ne se reporte
A votre entrée en judas pour mieux y pallier.