Minoushc Invité
| Sujet: LETTRE A… Mer 11 Oct - 21:12 | |
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Jusque là je croyais bien me connaître, Je vivais le cœur fermé en évitant les fenêtres Et, j’esquivais les rencontres aux allures de « peut-être »
Je me disais que pour ne pas souffrir, Il me suffisait de ne pas m’ouvrir.
Peur…C’est le véritable mot de mes maux. Je refusais de voir que j’étais dans le faux.
Alors voici ma confession ; le film de mes raisons.
En fait j’étais terrorisée de t’avoir trouvé ; Effrayée, sans doute, de devoir reconnaître Que tout semble dit dans mes simples « peut-être ».
Pour toi, j’ai abandonné mes refus de dire « je t’aime » Je prends le risque de te donner, au péril de me perdre.
Beaucoup de gens avant moi ont souffert et, Je sais ne pas être la seule à avoir connu l’enfer. Je persiste à dire qu’on en guéri pas.
C’est comme un accident qui entaille la chair, La peau, comme le cœur, en garde un goût amer. Je pense que le souvenir devient comme une cicatrice, Qu’avec le temps il s’atténue et devient presque lisse.
Mais cette plaie refermée peut, à certains moments, Se ranimer en moi en me tourmentant. C’est comme le blason d’une famille ; Un trop lourd héritage, de surcroît indivisible.
Je te l’ai fait partager sans complexe En te dévoilant sans pudeur ce que j’étais. Et toi, loin d’être effrayé, tu t’es rapproché. Aimanté par mes pensées si proches des tiennes passées.
Tu dis me comprendre et avoir aussi mal aimé. Tu répètes qu’il faut apprendre de tout pour pouvoir recommencer. Pourtant il t’arrive de me demander, Pourquoi il a fallu attendre avant de se trouver. Et moi de te répondre que ce sont ces années, Qui nous font nous confondre En nous donnant les pouvoir de nous aimer.
Souvent l’on s’étonne de ce lien si profond Qui fait que tu penses ce que je dis Et que je sais ce que tu caches. Je sais t’appeler lorsque cela ne va pas Et tu sais m’apaiser lorsque plus rien ne va.
Tour à tour nous sommes le feu et l’eau ; Je m’anime, m’agite et flambe. Tu m’apaises, me calmes et me transcendes. Je te berce en pluie de douceur Lorsque tu te consumes à certaines heures. Si proche, si complémentaires…
Je sais que pour toi, une fois la décision prise,il n’y aura aucun retour. Tu veux juste être sûr de moi ; pas de traîtrise… Mais j’ai la hantise Qu’un jour, proche ou lointain, tu me dises : « j’ai tout perdu pour toi, et pour cela je te méprise ».
c’est à toi de faire ton choix ; tu es ton avenir. Tu diriges tes voiles, seul maître de ton navire. J’accepte de partager mes journées, voir même mes années, Mais je ne te guiderai pas vers telle ou telle voie.
Sois sûr de moi, mais ne compte que sur toi Pour fermer telle porte et ouvrir sur celle là. Je te l’ai déjà dit et te le répète : pense à toi ! Ton bonheur avant tout ! Sois égoïste pour une fois !
…j’ai presque tout écrit, mais il m’en reste encore à dire je veux que tu comprennes que je t’aime d’un amour qui ne fait que grandir…
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