Nuages,corbillards de nos rêves
Lorsque le ciel s'assombrit de nuages hautains,
Condamnés à errer dans leur course sans fin,
Le temps semble arrêté pour qui sait observer
Les quatre éléments et leur langage muet.
Et ils chantent au rêveur de longs songes d'été,
Qui seront pour ce corps une barque sans rames,
En dérive sur l'eau noir qui coule à jamais
Parmi les méandres que traverse son âme.
C'est ainsi que les pensées pareilles à des files
De corbillards passent lentement dans le ciel,
Et lancent vers le poète un regard cruel,
Car celui ci peint les rêves morts qui défilent,
En ne se souciant guère des peines endurées,
Par ce triste enfant lors de froides nuits d'hiver,
Lorsqu'au réveil frappé par la réalité,
L'illusion fait du rêve un amas de poussière.