Ce coup de poignard qui me lacère le coeur
C'est ton regard.Le souvenir de ces yeux
Qui savaient me sublimer, me faire gravir les cieux
Je dois les fermer, pour te retrouver sans peur.
Cette lente agonie qui me vide de toute substance
C'est ton absence. Le souvenir de tes mains caressantes
Me dessèche, me rend cassante et blessante
Négation d'amour, de joie, et de rutilance.
Cette harmonie irisée, intimement partagée, reconnaissante
C'est ma désespérance. Ma peau garde l'empreinte
De ton souffle haletant, symbole de jouissance défunte
Qui me faisait tour à tour reine et mendiante.
Ce soleil couchant qui m'aveugle, me nargue, éblouissant
C'est ma punition. Offense des dieux, funeste amende
Puisque, égoistement, je n'avais pas su faire offrande
De cet amour sublimé, rédempteur et évanescent.
26.7.2007