Mes espoirs s’enroulent autour de tes cris rauques,
J’aspire tes effluves et longe les rivages de ce corps tant convoité
Je serre tes cuisses puissantes pour retenir l’homme livré
Rien qu’à moi ! Puissant et faible.
Reste ! Reste encore !
Ne livre pas mes bras au froid de la solitude
Attends moi encore ! ne m’arrache pas de mots mensonges en ces instants d’extase
Attends le calme de mon cœur pour que la chanson qui s’y répète, jusqu’à, ton âme parvienne.
Sonorités muettes de phrases sensées,
Crois encore plus en mes silences qu’à des mots maintes fois répétés.
Vois la vérité dans mes caresses ; ma tendresse dans mon sourire et mes promesses au creux de mon être.
Crois en tes instincts d’homme sauvage.
Lis en mes désirs, chapitres de notre histoire
Découvre sans chercher ce que tu es venu trouver
…je voudrai tant que tes doigts longent à nouveau mon innocence
que tes lèvres cessent les questions pour se pencher sur les miennes
prends sans penser ces moments
pas de passé, pas d’après, que maintenant.
Nous formions une île où seul le présent était.
Et c’était ça l’avantage d’un amour sans rivage : pas de port pour accoster, pas de pont pour embarquer.
C’est ainsi que je le voyais, moi la bête terrée,
L’animal bravache aux mots acérés.
Je dévorais le premier venu avec intention d’aimer.
Mais il est vain de tout croire contrôler, d’imiter le dominant alors qu’on est le dominé.
La vie est habile et maître en leçon : d’abord la doute puis la peur après le soupçon.
S’élèvent alors des cris, qui déchirent le cœur,
Remontent en furie pour se déverser en pleurs.
Enfin le calme, car arrive le « possible » où l’avenir prend place et l’amour se décline.