Affleurant d'émotions incertaines et distantes
Les heures étirées de ses tout premiers pas
L'enfance se désole de sa marche déviante
Et au gré du hasard un matin elle s'en va…
Exigeant de ses mots douceurs qui la consolent
En n'offrant de ses phrases que le vain des combats
L'enfance se distrait de jardins en écoles
En oubliant déjà que demain elle s'en va….
Effacée d'un amour dont les fleurs sont trop bleues
Et voulant à jamais en retrouver la foi
L'enfance se consume en amante de peu
Ignorant pour autant le jour où elle s'en va…
Hésitante ou confiante entre vents et marées
Qui sont du cours des ans bonheurs ou désarrois
L'enfance se replie et s'endort rassasiée
Pour découvrir bien tard qu'à regrets elle s'en va…
Esquissée d'un regard émergeant d'Alzheimer
Dans l'absolu du vide en l'esprit mis à bas
L'enfance vient offrir à ce vieillard à terre
Les larmes et les rires du temps des années fières
Et devine à présent que ce soir elle s'en va….