Elle s'amusait de tout. sa gaieté naturelle
Eclatait à tout moment et la rendait belle.
Rayonnante de vie, d'humour, d'amitié complice
Qu'elle répandait, généreusement, comme le parfum des lys.
Légère, affable, le sourire permanent
Elle ne pouvait que donner le meilleur de son temps
A ceux qu'elle voyait, perdus, confits
dans ce cercle infernal du profit.
Curieusement, son éthique de vie se voulait partage
Ele n'avait pourtant pas reçu richesse en héritage
D'un milieu modeste mais où l'amour avait trouvé refuge
Elle avait grandi, simplement, sans complexe, sans subterfuge.
Elle ne se méfiait de rien, une émouvante naiveté pour seul bagage
Qui la transcendait, merveilleux et lointain mirage
La portant au gré des tourmentes et des vents dominants
Vers des pays lointains où règnent les tyrans.
Elle se retrouva, dans une cour hérissée de barbelés
D'un mirador qui dominait une zone triste et désséchée
S"élevaient des rires grossiers, des obscénités
Inconnues pour elle, tant elle était imperméable à la méchanceté.
Elle ne put voir ces hommes, un rictus de mépris
Sur leur visage, laid, froid,dans leur uniforme gris
Ils la mirent en joue. Elle était à genou. Sous son bandeau
Ses yeux, tout comme son visage, s'était levé au chant de l'oiseau
Qui emmena son âme vers d'autres cieux
Où règnent la compassion et le merveilleux.