Le désir est léger comme un vol de phalène
Il appuie tendrement sur un cœur en partance
Enveloppant lascif d'une force soudaine
Cet amour émergeant d'une douce romance
Le désir est le miel de l'âme qui s'élance
Il est gestes et mots de ceux qui nous attachent
Ignorant les regrets et les choses qui fâchent
Dans un proche futur aux confins de l'intense
Le désir est le cours d'une source tarie
Il emporte l'aval des grandes espérances
Et dessèche l'amont d'un rêve de puissance
Charriant de ses flots la misère et la nuit
Le désir est toujours synonyme de toi
Il t'aime et ne se plaît qu'en raison de ce fait
Mais libère parfois les folies qu'il me tait
Dans les lames de fond de mon être sans loi
Le désir est-il l'ange d'un vieillard assoupi
Que l'on dirait éteint à l'écart de son corps
Lui reste-t-il à heure de silence et d'ennui
Un souffle de chaleur en ultime ressort
Pour crier à la mort : "je désire la vie"