Tristesse
Je ne peux pas, surtout, je ne dois pas… oh non !
C’est inconcevable, c’est vraiment impensable !
Cependant, le besoin reste mon compagnon,
Cruelle anomalie qui n’est pas guérissable.
Quand cela me saisit rude naïveté,
Ma gorge se serre et mes mains se referment.
Mon cœur s’émotionne et s’emplit d’anxiétés.
Il ne faut surtout pas, il faut y mettre un terme.
Malgré mon énergie pour refuser ces larmes,
Mes yeux sont agressés, par un flot continu
De peines retenues, et longtemps en alarme.
Mon Dieu, pourquoi suis-je pris d’enfer continu ?
L’homme ne peut pleurer il doit être solide,
Se dresser fièrement pour affronter le sort.
Pourquoi ces croyances rendant nos vies arides
Du bonheur sans égal d’être un jour sans un tort.
Les miens à mon âge sont d’une autre saison,
Des défauts très anciens qui effleurent le cœur.
Je ne suis aujourd’hui qu’un éploré vieux con,
Qui rêve de donner, à foison, du bonheur.
D.Lefebvre
(06.12.2008)