Je ferme les yeux et je m’endors.
Les minuteries du réveil sonnent dans ma tête.
Et la musique d’un film encore incomplet,
Les images qui défilent encore…
Les images d’un film humide,
Dont les acteurs sont stupides.
Les yeux ouverts dans l’obscurité,
Le corps perlé de sueur.
La sueur des rêves ratés,
Celle qui m’éclaire d’une mauvaise lueur.
La pensée brouillée des jours fanés,
Ne se terminant jamais.
Je ferme les yeux et je m’endors.
C’est reparti pour un tour,
La gueule dans le four,
Que sommeille la mort !
Mon corps se débat parmi les couvertures
Cherchant la lumière à travers une ouverture.
Je m’enfonce dans les sables mouvants.
Je me saoule de cauchemars en m’étouffant,
Les yeux ouverts.
Il est sept heures et je m’endors.
11/06/1991