Voici un poeme d'amour, peut être un peu osé, sur l'attirance physique dans une histoire d'amour.
Sur ta peau basanée, j'étale mes espérances;
ma main glisse, s'arrête, frémit de la chaleur
que ce tissu de terre dégage, fin, sans méfiance
propageant en moi une folle envie du coeur.
je sculpte, artiste, sur ces dunes tentantes
l'objet qui me transporte, et de folles pensées
me submergent : j'entend les tamtams africains et
une danse folle m'entraine dans sa fête halletante.
Des mouvements ondulants, homme, je suis serpent
et au son de ta flute, je bouge à l'envie du vent.
mes mains, dans une transe profonde, chatouillent l'air
et volent légères pour ne sentir que toi dans ce désert.
Et je me brule, trop de chaleur et tu m'enflammes,
torche vivante, collé à toi, je sens la moiteur
qui nous embrase; et les corps, pantin sans âme
se désarticulent, crepitant, incendie de deux coeurs.
Et cajolante, je me fais princesse de toi, Sultan.
Dans l'harem, je me déhanche, j'approche
et je te charme, scadant le rythme impudément.
D'un jeu de rein, cambrure éffrontée, je te fauche.
Tu tombes, genou à terre. je viens l'allure puissante
t'ensorceller, le ventre, tendre ondulation de tes rêves.
Et je me fais maitresse, te voulant esclave, indépendante,
tu approfondis mes ordres d'une bouche experte. Trève...
Je pagaille dans la passion, ton corps allongé,
indigène, sur le flanc endormi, beauté nature
émane des senteurs aphrodisiaques, pimentées...
et je te veux félin pour savourer la texture
de ce qui me met en fusion. Bondis sur moi.
Montre toi roi. Rend moi farouche, novice.
Chasse, je suis ta jungle. prends moi dans sa dure loi
et ne laisse sur le sable que mon âme complice.