TOULOUSE
Et je me souviens…
D’un certain été…
D’une longue traversée
De la Mer Méditerranée
Et des vagues qui jouaient
Avec les bateaux de plaisance
Des autocars sous le soleil
Biarritz – castres – Toulouse…
Toulouse qui vit ses amours
Sous le soleil de l’été
De la gare j’ai arpenté les artères
De la gare j’ai respiré son air
Foulé humblement cette terre nourricière
Avec l’écoulement du temps
Et des différentes saisons
Toulouse n’est plus Toulouse d’antan…
Peut – être que ses habitants gardent encore
Dans leur mémoire tatouée
Les meilleurs délices du passé
Tous les chaleureux emblèmes de la cité
Tous les vestiges, les vergers…
Aux yeux d’un simple poète solitaire
Je me souviens de La Place Wilson
De ses allées ombragées, fréquentées
De ses arbres qui s’épousaient sous le soleil
Et dont les cimes s’embrassaient en silence… !
De ces métissages de couleurs
De ces hommes qui vivaient l’instant
Dans la vraie convivialité des peuples
J’ai serré des mains inconnues
Embrassé tous les espaces
Souri aux rêves des passantes
Et la brise en hibernation depuis longtemps
Rend à mes écrits un peu de lumière
Gris- gris, talismans, que de saveurs… !
Tout revient avec les eaux de la source des souvenirs
Et devant mes yeux se déroulent encore
Les scènes d’un aventurier anonyme
Toulouse : ville mystérieuse, fidèle amante
De la gare j’ai pris d’autres trains
Et vers le sud, et vers la mer accueillante
J’ai escaladé la caravane du temps
Sur une banquette auréolée
En face de moi une jeune femme lisait
En face de moi une jeune femme souriait
Ses enfants jouaient avec le soleil…
Les paysages laissaient l’espace à d’autres
Toulouse disparaissait derrière les nues
Pourtant , je me souviens encore
Et au fond de moi – même
Je garde toujours le feu de…ses amours
© Kacem Loubay
Samedi 30 Novembre 2002
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive