Têtes et mélodies.

Tête à tête, tête contre tête, tête sans tête
Ainsi les moments de solitude se font murmure
Pour l'esseulée qui hurle le nom d'Amour en quête
D'un coin de paradis pour elle et l'Amant futur

Il semble que le rivage est doux entre ses bras
Qu'il asperge en gamme d'arpège ce concerto
En Ré majeur de la plume qui écarta le drap
Qui enveloppait la torpeur de l'âme en Do

Pour le croître et le décroître de son carmin métal
Qui fait de ce lieu un paysage de sons inaudibles
Pour le créateur de moments fastes en l'aval
De cette montagne de douceur que l'invisible

Qui compose le royaume de la Terre et du Ciel
Souhaitant chacun une part de bonheur soudain
Si empreints de nous deux au futur de ton de miel
Que ta Voix perdue exporte au fier lointain

De la Vision que la Prescience fait de nos corps
En perte pure de qui je suis et qui tu es écartés
Pour vibrer la Terre d'un séisme au brin d'or
Et irradier de lumière froide le rayon en aparté

Monologue ou dialogue pour le combler de l'Orient
Mon coeur emprisonné en un inviolable coffre-fort
Que l'affront d'oser le toucher serait un hurlement
Juste ton nom comme futur probable et d'efforts

Pour celle qui souhaite l'imprimer de son organe
Au firmament qui acceptera la délicate offrande
D'un magicien qui s'enquit auprès de fée Morgane
Pour l'induire en erreur et troubler Sa bande

Pour que les Amoureux puisent au creux de la sève
Le serment de fidélité et le transmettre à l'aurore
De ce conte que j'écris avec une plume brève
Pour apporter une part de nous deux qui l'honore

Ce conte se tait pour laisser la Voix de l'Amour
Luire de son plus bel atour et de son velours
Pour pouvoir apposer une partition au parterre
De musiciens qui animeront le divin concert

De nos coeurs en un pianissimo rock and roll
Qui sait que la lumière des Voix cantiques s'enrôle
Pour le seul plaisir d'être un voilier transporté
Par la gamme qui se défile sous les yeux scellés

De toi et moi ne puisant que l'essentiel de l'Instant
Pour l'offrir au chef d'orchestre qui bat le Temps
De la mesure de notre fidélité au serment fort
De l'Ange qui s'incarna sous ton coffre d'or

Et j'ai ouvert les yeux pour un Ange désincarné
L'ait fusionné à l'ultime pour qu'il ne s'échappe
En un vent de pure mélodie qui bien arrimé
Déversera mon solfège en ton théatre-harpe...