Retour aux sources
Un peu las des regards vicieux onirique,
Je descends les marches du mont Venus
Où tombent les anges d’une mort tragique,
En m’y noyant je sacrifie le prépuce.
La fontaine au suc des fleurs d’oranger
Enivre ma chair attisée par ce feu,
Gravant la plus haute cime jamais caressée
Perçant les nuages d’un torrent généreux.
Cabre toi, O cheval fou de tous mes désirs !
Que je puisse humer la douceur de glycines,
Agrippant la crinière, à jamais me languir,
La grâce du galop est un ballet de cygnes.
La muse s’étourdit dans un râle profond,
Semant des pétales recouvert de bourgeons
Sur le suaire écarlate jadis immaculé.
Entre l’ubac et l’adret, l’enfer s’est éteint
Je remonte en paix, la joue contre son sein
Car les braises encore chaudes se sont apaisées.