Le ciel est gris, la nature pleure, il pleut.
Tu n’es pas là et ton absence me mine,
Te parler juste quelques minutes c’est peu,
Ce n’est qu’un peu de pluie sur les collines.
Pas assez pour pouvoir faire renaître la vie
Mais suffisamment pour m’éloigner de la mort.
Me pelotonner tout contre toi j’ai envie,
Mais ne veux surtout pas que tu aies de remords.
Sans tes rires et tes joies je ne suis rien,
Qu’une enveloppe vide, un corps sans âme.
Sans toi pour m’épauler je suis un vaurien ;
Tu es l’amour, ma fée de l’onde, ma femme.
Tu ouvres en moi un abîme insondable.
Un grand puit d’amour sans fond ni limite.
Mais du coup, mon esprit en est instable,
Vague pantin, perché sur son fil, qui s’agite.
Je tangue, trébuche et me redresse sans fin
Car je sais que tu es là pour me rattraper.
Je sens que tu t’approches, que tu reviens enfin,
Que tu me tends la main, que je peux l’attraper.
Seul avec moi-même je ne pourrais continuer,
Dans mon esprit il pleut, il tonne, il bruine.
Je veux aller m’éparpiller dans les nuées.
Ce ne serait qu’un peu de pluie sur les collines.