Le Chêne
C'est une belle journée,
Premier jour du printemps,
Seul au milieu des pensées,
Je rêve au gré du vent.
Je repense à ce soir là,
Où la lune était pâle,
Et son reflet sur le lac,
N'avait rien de si mal,
La brume était froide,
et mon cou se raidi,
J'entendis une voix,
tout au bout de la nuit.
Chaude et vociférante
Elle me dit de partir,
Toutes peurs absentes,
Je lui ai désobéi.
La nuit était noire,
Tout au fond de ce bois,
Et les lucioles aux grands phares,
Dansaient leur java.
Qui aurait pu croire,
Ce qui allait m'arriver,
A la rencontre de ce soir,
Je me suis incliné.
Un vieil arbre flétrit,
M'invita à m'asseoir,
Près de lui je m'assis,
Et me raconta l'histoire.
Une fée au début,
Activa son désir,
Prince au sang pur,
Elle ne prêta son sourire.
Sot, mais très amoureux,
Cette fille le sentait venir,
Au moment du baiser fougueux,
Elle disparut sans rien dire.
L'homme à la couronne,
Pleura plus de cent nuits,
Ne voulu voir personne,
Sauf la belle de sa vie.
La cent unième nuit,
L'amoureux fou mourut,
Et un chêne grandit,
A l'endroit ou elle disparu.
Vois-tu mon fils,
La où je te parle,
Vivait une fée jadis
Qui me transforma en arbre.
C'était une belle journée,
Dernier jour du printemps,
Où je me suis mémoré,
Des histoires pour enfants.