Démence
Encore toi qui viens me tanner le cœur et ronger les sangs,
Dans le sillon profond qu’une lame creuse en chemin,
Encore toi qui crie sans avoir mal pauvre enfant,
Que tu ressors meurtri, écarlate, au regard si loin.
Tu détestes à peine m’accabler de douleur sans prévenir,
Solitude infecte que la peste t’emporte avec elle,
Ton sourire d’ange sournois s’efface de mes soupirs.
Quand les chimères du bonheurs, brûlent tes sombres ailes.
Comme un virus, tu t’enfonces dans les abysses de mes sens,
Pour resurgir de plus belle, et nourrir mes doutes infâmes,
Reste caché dans ton trou et garde moi à distance,
Des lapides pluies incessantes que m’infligent ces femmes.
Tyran de mes nerfs le jour et dictateur de mes nuits,
Déchire et lacère ta froide carapace de cuir humide,
Que mes larmes ont trempé de leur chagrin toute une vie !
Encore une fois, tu m’attires dans des ombres perfides.