Déjà l’aube avait ouvert les paupières du jour
Bien au delà de l’horizon, l’astre royal
Se préparait à rayonner tout l’ alentour
De sa robe aux couleurs de lumière sidérale.
Je m’éveillais dans ce matin encore naissant
Ouvrant à peine les yeux vers la réalité
Tant dans ma tête vivaient des souvenirs troublants
De ce rêve ou m’est apparue la beauté.
Son corps mince, paré d’un voile, flottait dans les airs
Un souffle céleste animait son image
Elle était près d’une fontaine aux eaux très claires
Et son reflet dansant me semblait un mirage.
Au dessus d’elle un oiseau au bec aquilin
Tournoyait déployant sa grande envergure
Comme pour la protéger d’un danger félin.
L’aigle fondant des cieux rejoignit la verdure.
Il émanait d’elle douceur et sérénité
Son visage juvénile était celui d’un ange
De ceux que la mémoire garde pour l’éternité
De ceux qui ont mérite de tous les louanges
Quittant, ému, la magie du monde onirique
Il me fallait rejoindre le lieu de mon labeur
Avec au fond des yeux l’icône magnifique
De la grâce divine qui met du baume au cœur.
Puis au détour d’une rue alors que je musais
Mon songe prémonitoire soudain devient tangible
Ma déesse de la nuit, radieuse me souriait
Tu étais mon amour au monde du visible