Il guette ,la face creusé par son art
Le monde étendu par la folie
devant ses portes de fers
ouvertes sur une vision d'enfer
Le baron de marbre fixe
D'un regard lâche de biais
Du haut perché de son repère ,
L'homme qui danse sans souffler
Comme un fou sans chair
Qui ne connait pas le risque.
Il ignore que c'est
Le geste pour lequel,
depuis tant d'années ;
Le baron attendait
Lentement son heure venir.
Alors celui ci d'un regard
Embrase ce monde en restes
Et sa chair se couvre
D'une odeur immonde
Effluves du peu d'égard
Qu'il pu avoir pour son espèce
L'homme se prend pour dieu
Tandis que le monstre de son estrade,
guette la chute du fauve
En entonnant une sérénade,
D'une voix tendre et douceureuse.
Lui proie des hommes, poète a l'instar
Du critique ou de l' admirateur :
Moteur du monde et de ses arts
Le baron du monde;
Est le poète qui , de l'univers,
Guette sans s'y mêler,
Examine sans approcher,
Ses semblables drapés de linceuls.
Mais il n'y a pas oeil plus lucide
Quand cet homme se prend,
Avec son âme pour guide,
A écrire et a rêver .
C'est le poète qui
regarde le monde mourir ,
sans bouger un cil,
Sans penser a fuir
Un destin dès lors gravé.
Il écrit, suant et fébril
L'esprit tourmenté
jusqu'au dernier mot
du poème en devenir.