Je pose ma tête , je quitte ce monde ,
tu restes immobile et vide , tu t'entêtes;
Je t'en veux presque , quelle mère immonde!
Je ferme les yeux , repose mon esprit ,
Tentes de t'accepter , dans ce monde que tu fuis.
Je te parles , te supplies , pour ne plus te refuser.
Tu lèves la tête , tu restes sourde , tu es aveugle, et ne dis rien.
Le monde tourne et tourne , autour de ce vide que tu crées,
Dans ce Rien d'autisme, dans lequel tu survis.
Immobile , tu respires a peine quand tu me voit,
Car même lorsque souffles ma vie , elle renvoie a toi.
Mais si tu oublies le monde , si jamais tu m'oublies ,
Dans mes songes , avec toi , je reste ici .
Pour que , si jamais tu pleurs , si jamais tu souris ...
Le monde s'arrête sans heurt et peut-être , l'espace d'une vie ,
L'éclat de ton rire mon enfant : les battements de ton coeur.
Mais lorsque j'ouvre les yeux ,
Le monde n'a pas changé , tiède et brumeux.
Je te vois petit ange aux yeux vides ,
Dont les rires sont illusoires , les illusions inutiles.
Et le monde redevient monde ,il redevient le même .
Tout devient froid , triste comme une fin colorée d'autonme;
Tout devient toi que j'aime , Mademoiselle Personne.