La nature, à leur vue, se fait ressac et vague,
Les cris des goélands transpercent l’infini,
Le Soleil, par degrés, de la brume, s’évade
Pour épouser la Mer, messagère de vie.
Ils célèbrent, ainsi, les noces millénaires
Des astres baladeurs au fond du firmament
Et de la féerie des amours légendaires :
La Mer unie au Ciel, sous le baiser du Vent.
Des rives étrangères aux frontières natales,
Ils s’unissent au Zéphyr qui fait leur beauté,
Depuis la Mer du Nord, aux confins du Népal,
Ils dansent, enlacés, embrasant nos étés.
Tout ici porte encor l’emprunte de leurs pas :
Si le Prince Doré hypnotise la Terre,
Les embruns, fiancés à l’écume, rougeoient
Et s’endorment, ainsi, dans le lit de la mer
Maternelle, penchée sur l’enfant endormi,
Le berçant d’une voix velouté, débonnaire,
Et ses lèvres salées, baptisées de lumière,
Lui murmurent, tout bas, le secret de la vie.
(c) Antigone (4.7.2006)