L'amante
Et la lune me sourit, me tendant ses bras.
Caressant mes larmes, à la commissure des yeux.
Elle effleure mes pensées de sa douce soie,
Réchauffant mon cœur de ses rayons lumineux.
Sphère charnelle des nuits étoilées, enlace-moi,
Délivre de ton doux visage, mon désarroi,
Implore mes peines, extirpe-les de ma torpeur.
Charme mes joies, trouve et chasse tous mes malheurs.
Mon âme s’enorgueillit de toutes délivrances,
Blottit contre le sein de cette dame blanche,
Morphée m’appelle à la rejoindre dans ses songes.
Et dans les méandres de la nuit je m’y plonge.
Et la Nuit s’assoupit, sans attendre une trêve
Son pâle regard s’évanouit au levé du jour,
Et l’accueillante lumière, bouscule nos rêves,
L’amante s’évapore peu à peu, pour toujours.