La dernière valse,
La fenêtre ouverte pour laisser s'envoler mes pensées,
Je reste allongée encore un peu, dans le silence,
Je repense à cette soirée, passée à l'observer cachée,
Elle dansait, là-bas, de l'autre côté, merveilleuse,
La musique l'envahissait, mais moi je ne l'entendais pas,
Je la ressentait dans ses pas, je la sentait dans sa joie,
Elle était seule, comme d'habitude, je la regarde, elle ne voit pas,
Elle n'est pas vraiment belle...parfois,
Mais cette fois-ci, tel un ange, on aurait dit qu'elle volait,
Je me lève, l'esprit remplit du reflet de son visage,
Et m'assoie, comme chaque soir, devant la fenêtre voilée,
En attendant l'arrivée de la danseuse solitaire, la tête dans les nuages,
Il est minuit passé, la danseuse ne viendra plus,
Il ne me reste plus qu'à fermer la fenêtre et le volet,
Et verouiller les portes, jurer de ne les ouvrir jamais plus,
La danseuse solitaire a disparu, la rue ne s'illuminera plus jamais,
Elle hantera mes rêves jusqu'à la fin, je souhaite qu'elle danse encore,
Qu'elle virevolte, qu'elle vole et qu'elle rit, et ce jusqu'à la mort...