Je te regarderais à ton insu.
Tu ne soupçonneras pas mes yeux,
Je serai là, perdu
Et toi, rayonnante dans ton ciel bleu.
Je ne sais pas si j'oserais
Te dire ma souffrance,
Te dire mes regrets,
Et sauras-tu, un jour, ma présence ?
Tous les jours, je suis là
Admirant ta vie dans ton monde
Tout en sachant qu'ici bas,
Je n'y ai pas ma place une seconde.
Oh ! Je ne t'en veux pas,
Je suis juste un peu amer
Mais il n'y a en moi
Que des douleurs éphémères.
Je sais que ce n'est pas de ta faute,
Je sais que tu as su restée du bon côté,
Je regrette juste que ta porte
Me soit toujours resté fermée.
Ce soir, à nouveau, je t'imaginerais
Allant te lover dans tes draps,
Effleurant des doux rêves
Dans ce monde où je n'existe pas.
Moi, je m'allongerais à ma place,
Me couvrant de cartons et d'espoirs.
Je serai là juste sur le trottoir d'en face,
T'imaginant, toi, l'inconnu du hasard
Sereinement endormie
Dans cette nuit noire
Patricia Coelho
(texte protégé)