Complainte de l'ange déchu,
La violence de l'amour l'a déchiré
Comme une vulgaire feuille de papier...
La tendresse de la haine l'a réconforté
Comme si rien ne s'était jamais passé...
Mais tous les efforts du monde ne suffiront pas
Pour l'aider à sortir de ces mauvais rêves
Mais personne, non personne, ne sera jamais là
Pour lui donner la main et l'aider à combattre ses trêves...
Hier si brillante
Aujourd'hui, désespérée
Demain...morte...
L'ange déchu pleure, comme d'habitude,
Il pleure par amour, par souffrance
Il pleure de malheur, d'espérance
Sa pauvre vie est partie...plein sud...
La complainte de l'ange déchu, ici, commence
Voilà, ainsi écrites, les paroles de l'âme
De ce qu'il reste d'un ange...
"Marchant à travers le brouillard de mon esprit
Souriant aux anges qui passaient à côté
Jouant à compter les flocons de neige doré
Regardant le soleil qui avait avant péri...
Mes larmes commençaient à effacer le gris du ciel
Et mes malheurs s'amusaient à assombrir l'atmosphère
Mes souvenirs, doucement, s'effaçaient, laissant un goût de miel
Dans mon âme en peine errant à en faire pâlir la terre...
J'entrais dans le jardin des sanglots de l'amour
Sur les roses rouges, les larmes fraîches formaient,
Dans l'insouciance de l'être, des rondes, et des tours
Pour m'emporter avec elles dans le tourbillon, je m'envolais...
Laissant derrière moi, souffrance et souvenirs
Emportant avec moi, mon coeur et ma foi
Celle encore pleine de son magnifique sourire
Celle sentant encore sa douce joie..."
Il ne reste, dans le jardin des amours oubliés
Qu'un corps, pourris de l'intérieur
Usé, souillé, gâché par les sans-coeurs
Il ne reste, dans le jardin des amours oubliés
Que le coeur encore chaud de l'ange déchu
Le coeur suppurant encore la haine et le dégoût perdus
Dans la ronde infinie des âmes mal-aimées...