Pardonnez-Moi

PARDONNEZ -MOI

Pardonnez- moi si je viens de milieu pauvre,
Qu’en guise de repas on me donnait une gauffre.
Pardonnez- moi si mon père très jeune est mort,
Qu’ à cinq ans il me manquait très fort.

Pardonnez- moi de ne pas avoir eu d’amour ,
De ma mère ,celle qui m’a donné le jour.
Pardonnez -moi mon adolescence révoltée ,
De ma jeunesse ,ou je rêvais d’être aimée.

Pardonnez- moi d’avoir cru un jour,à l’amour,
De cet homme violent qui me trompait sans détour.
Pardonnez- moi d’avoir eu deux enfants,
Auxquels j’ai donné tout l’amour d’une maman.

Pardonnez- moi de les avoir vu grandir,
De les avoir aidé , de cette ambiance ,à s’enfuir.
Pardonnez- moi ensuite ,tout danger écarté ,d’avoir divorcé ,
D’être partie à temps ,au risque de le tuer .

Pardonnez- moi d’avoir rencontré à nouveau l’amour,
Auprès d’un homme merveilleux tous les jours.
Pardonnez -moi de l’avoir trop aimé,
Car il était Amour ,douceur et bonté.

Pardonnez- moi de n’avoir profité de son amour que quatre ans,
Car vous l’avez rappelé à vous , me laissant dans le néant.
Pardonnez –moi de l’avoir, dans son cancer ,jusqu’au bout, accompagné,
Car notre Amour si fort ,est plus grand que l’éternité.

Pardonnez-moi d’avoir épancher sur papier ma peine,
Car je veux lui dire qu’ici bas, toujours je l’aime .
Pardonnez-moi d’avoir partagé ces souffrances, avec lui,
Car il était mon mari pour le meilleur et pour le pire.

Pardonnez-moi d’avoir étaler ma présence près de lui,
De l’avoir , main dans la main, jusqu’au bout suivi .
Pardonnez moi d’avoir choqué quelques personnes,
Par gratuité m’ont déversé leur haine en guise d’aumône.

Pardonnez- moi si aujourd’hui je pleure encore ,
Il est parti un soir de fête vers un autre décors.
Pardonnez aussi à ceux qui ne savent pas ce qu’est « aimer »,
aidez les à connaître les gens avant de les juger.

Car à ce jour il vit toujours en moi,
J’entends sa voix ,il guide toujours mes pas.
Il m’aide doucement à porter ma croix,
Pour avancer vers le paradis là-bas .

Je sais qu’il me tend les bras,
Car un tel amour ne s’oublie pas.
Je suis prête à faire ce grand pas
Pardonnez- moi et près de lui emmènez- moi,

M-T CATALA LE 23 avril 2006