Destin et des rives
Je ne suis pas seul maître à bord
et j'espère le divin
le lendemain terrestre ou marin
et la blancheur du soleil qui blanchit
Incapable de concilier l'inconciliable je saisis
des cordages d'imparfaits
et m'attache comme personne, poitrine emplie de faux, bouche écumante de vrai,
sombre et sombre encore pour sombrer, veux être englouti
Océan de mensonge
en lequel tout s'irise parce que je le désire avec force
des reflets naissent les finitudes d'un songe
indicible barrière de corail que je m'efforce
d'ignorer
Ne suis que vaisseau fantôme, épave infime
voguant à la recherche d'une transparence
inconnue ou peut-être juste risible en ces étendues mortes d'abîmes
car ici les algues éternelles n'ont pas vraiment d'existence
propre