Main dans la main jusqu’au bout(suite de la Peur des Fêtes)
Te voilà à nouveau hospitalisé,
Tu ne verras pas la fin de l’année.
Tes bilans de santé sont très mauvais ,
Je vais rester jusqu’au bout à tes côtés.
Dans cette chambre,ils avaient prévu deux lits,
Car je voulais être près de toi jours et nuits.
Sur les murs des guirlandes de Noel accrochées,
Sur les vitres des paysages enneigés.
Ils t’ont installé doucement dans le lit,
J’étais près de toi je ne faisais pas de bruit.
J’attendais que le temps passe,on se tenait la main,
Toi tu faisais toujours des projets de lendemain.
Tu m’as fait rédiger des courriers pour la nouvelle année ,
Les adressant à toutes les personnes que tu aimais.
Puis quand tu t’endormais paisiblement,
Mes larmes coulaient pour toi tendrement.
Tu savais que tu allais bientôt là-haut t’en aller,
Mais nous refusions entre nous d’en parler.
Un psychologue dans notre chambre s’attardait,
Toi tu étais prêt et moi je refusais la réalité.
J’avais posé ma tête près de toi sur le bord du lit,
Dans mon cœur tout devenait soudain gris.
Je simulais , pour cacher mes larmes , un sommeil profond,
Tu déposais des baisers tendrement sur mon front.
Puis les jours passaient lentement un à un,
Ta santé s’aggravait chaque lendemain.
Plus on approchait de la journée de Noel,
Plus je regardais et supplier le ciel;
De t’emporter tout doucement vers les anges,
Ou tu retrouverais tes parents qui t’attendent.
Tu luttais jusqu’au bout de tes forces,
Me balbutiant « mon Amour sois forte ».
Tu ne voulais pas partir à Noel,
Et à ton tour tu suplliais le ciel,
De nous accorder quelques nuits main dans la main,
Heureux d’être encore ensembles le lendemain.
Mais la maladie gagnait sur toi petit à petit,
« Tiens moi les mains j’ai l’impression de tomber dans un puits ».
Dehors la première neige de l’année s’installait,
De ton lit rehaussé tu voulais la voir tomber.
Puis tes yeux soudain se sont voilés ,
Tes mains vers moi me cherchaient.
J’ai penché ma tête contre la tienne sur l’oreiller,
Tu es parti doucement, ma main dans la tienne serrée.
J’étouffais mes sanglots en mordant le drap,
Tu ne voulais pas que je pleure ,tu ne m’entendais pas.
Une douce musique t’accompagnait sur le Danube Bleu,
C’est celle que tu voulais pour t’emmener vers les cieux.
Il y aura deux ans ,
Le jour de l’an.
Repose en paix,
Aide moi à avancer.
M-Thé catala le 30 novembre 2005