Si j'écris c'est pour conserver mes états d'esprits du moment. Si j'écris c'est aussi pour crier au monde / à ces enculés / à ces gens qui n'entendent plus le fond de ma pensée. Aussi profondément vide qu'elle puisse l'être ça me soulage de l'écrire. C'est comme tout vomir après avoir trop bu. Ca soulage mais après t'as mal à la tête. Pas grave, rien à fouttre, faut que ça sorte. Inévitable. Insoutenable. Puis de quoi parler après tout ? Tant de conneries / de merdes / de fouttreries me persécutent le crâne. Putain. Cris de rage. Aucune haine juste envie d'écrire. Peur d'affronter ou d'assumer, sans doute. Lâche. Je me tuerais parfois mais j'aime trop la vie - même si apprament, elle, ne m'aime pas. Ce n'est pas tant la vie qui me dégoute mais cette terre peuplée d'imbéciles / de salauds / de CONS. A croire que les gens sont idiots et par mauvaise foi refusent de l'assumer. Putain suis-je le seul à voir clair dans leur jeu ? Pathétiques c'est tout ce qu'ils sont. Interessants c'est tout ce qu'ils ne sont pas. Et moi que suis-je ? Un pauvre con également, trop peureux pour avoir peur, trop lâche pour résister. Bon qu'à pleurer le soir au creu du lit ou dans une rue déserte en me disant que je me dégoute - que je ne suis pas celui que je voulais / voudrais être. Ais-je seulement une idée de qui je veux être ? Plus fort qu'eux en tout cas... Moins naïf... Plus heureux. Mais heureux je le suis, mais le bonheur est-il une finalité ? C'est juste une illusion. On est jamais heureux, on reste esclave de cette société. Point barre. Point final d'une vie - ou nouveau départ. Se changer les idées - après tout l'illusion vaut peut être mieux que la réalité. Alors on commence à oublier. Puis on oublie qu'on a oublié. Térrible. On vit la concience ailleurs. Eteinte. En sommeil. On profite, on les comprend. Heureux les simples d'esprits... On se dit que c'est peut être mieux ainsi. Puis on se reveille un matin. En sueur comme après un cauchemard terrifiant. Et là, tout revient ! Dans un éclair de lucidité. Dans un cri d'éffroi. A-t-on rêvé ? Non. Retour sur terre. Terrifiant constat. Horreur. Envie de crever ou de n'être jamais né. Revoir clair en eux, se retrouver. Douter. La chute fait toujours plus mal que l'ascension. Puis se dire que c'est mieux ainsi. Déprimer. Et la vie continue...