J’ai humé ces parfums subtils réfractaires au vent
J’ai caressé les tiges posées sur un quatrain
En habit de lune j’ai arpenté les sentiers étroits
Cueillant de ci de là les plaisirs du temps
Bouquet que le soleil enlace d’une lumière feinte
Somnolence des fleurs que leurs corolles déploient
Dans ce jardin j’ouïe les turbulences des bois
La nuit en égérie s’apprête douceur feinte
Je m’enivre des pétales enfiévrés d’élégance
D’un vase s’éclabousseront les furtives fragrances
J’absoudrais leur incohérence séquelles d’insouciance
Bouquet épars où s’infiltre la moiteur du soir
Disposées près d’une baie hallucinée
Les oiseaux feuillettent le livre des anges
Poètes, ils chantent ce bouquet fervent
Dans les nuées on les nomment : ménestrels
Raymonde verney