Rendez-moi ma Mère !
Voici les cris du cœur d’un homme-enfant;
Bouleversé par ton état de santé, Maman!
Bouleversé par tous ces vifs changements,
Qu’au fond de moi, j’acceptais difficilement.
Simple mortel que la douleur prive, ravage,
Mes larmes ont scarifié mon pauvre visage,
A force d’éruptions oculaires, à force d’orages,
Dans les cieux de mes pensées sans âge.
Rendez-moi, Sciences, cette femme douce,
Et non celle qui à présent peine et tousse.
Aux démons de cette maladie, j’ai dit: «pouce!»
Car j’en ai assez du jeu qui à la mort la pousse.
Pour ne plus souffrir, j’ai cessé de grandir;
Un petit garçon dans la peau d’un homme,
Qui, avec ton sourire, veut un monde bâtir,
Un monde unique où la maladie se gomme.
Appelez-moi Grillon Tric-tric ! tric-tric !
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