Un coquillage épuisé s’échoua dans l’infinité
Il avait tant voyagé qu’il en perdait souvenance
Il venait de la mer des glaces par le froid givré
Le buccin cogitait des vagues, la démence
Les bruits d’automne s’amplifiaient et la mer
Violentait les lois il ne se formalise guère
Il vient d’un jour glaciaire où le ciel use
Son ombre sur une plaque mortuaire
Le coquillage mixe ses regards naïfs
Des menhirs, des dolmens raisonnent la mer
Des reflets irisés fugacent la voie des airs
Asile murmure le cabotin et l’écho craintif
Lui répond ,reste petit, le sable dore sa misère
Et les vagues déferlent pressées d’halluciner
Le coquillage installa sa couche près d’une falaise
Le sommeil le convoqua d’urgence en aparté
Raymonde verney