L'enfant,allongé sur ce lit immense,
La tete enrubannée d'un linge,
Posant de belles questions avec sens
Sur son compromis destin,sans plaintes
Le père répondait sans armes,
Sentant ses yeux trempés,
N'adressant aucun regard
A la mère de l'enfant gaté
Papa,maman promettez moi
De ne plus vous quereller,
Jurez le moi par pitié,
Souvenez vous de moi
Cette mauvaise chute de cheval
N'aurait jamais du avoir lieu
Mais la désobéissance fut fatale
Et le père pria les cieux
L'enfant pria son père
De lui conter une dernière fois
Ses grands faits de guerre,
Ses exploits de soldat
Lord Lyndon conta en détail
Une de ses batailles,
Ravalant,avec peine,ses larmes
Nombreuses à chaque phrase
Le vert de la campagne anglaise
Contrastait avec le noir du carosse,
Les deux chevaux à gueule austère
Et le cocher orné de sa bosse
Les jolis costumes en dentelles
Suivaient le petit cerceuil blanc,
Sur une musique de Haendel,
Là s'était arrété le temps
Barry Lyndon finit ruiner
De chagrins et de remords,
Personne ne prit pitier
De son statut de Lord.
A.Mathieu