Il y a des jours
Il est des jours tristes qui marquent notre vie,
Certains, redoutables, viennent sans préavis.
Toujours Auréolés d’un infernal bonheur
Ils nous disciplinent, comme des Grands-Veneurs.
Ignobles, sans pitié, ne cessent d’intenter,
Et s’incrustent en nous pour mieux nous tourmenter.
Sournoisement, survient le moment ou ces jours,
Enfièvrent brusquement l’indestructible amour.
L’amour ce virtuose qui rythme nos destins,
Tantôt très exigeant, tantôt très libertin.
Par instant lumineux, il fleurit notre ciel,
Le lendemain abject, il n’est qu’artificiel.
Sentiment de larmes qui fait si bien souffrir,
Provoque quelquefois le désir de mourir.
Aventure extrême conduite par Éros,
Bascule notre âme dans un mortel chaos.
Appétit de chérir avec abnégation,
Émotion profonde pour notre filiation,
Dévouement sans ombre de la femme adorée
Nous mène vers la fin, ou près de son orée.
Amour de l’amitié à jamais attaché,
Empathie réelle couramment entachée,
Il est des jours tristes qui marquent notre vie,
Certains, redoutables, viennent sans préavis.
D.Lefebvre (06.10.2008)