Je ne suis que l'écho de mes douleurs anciennes
Celles des âges tendres que la mémoire enfante
Et la vie en ses gestes à l'infini rengaine
En fait mes souvenances dans le vain d'une attente
Ainsi vont les années aux idées d'espérances
Je me voudrais en friche accueillant les labours
Supporter quelques maux pour prix de mes semences
Mais il ne me revient que des larmes en retour
Parfois au gré des jours les secrets me protègent
Ils effacent les peurs qui font l'âme hésitante
Et ces heures oubliées de mon cœur pris au piège
En sont le reposoir des pensées qui me hantent
Je reste le destin d'un cancer qui sommeille
Ce mal d'être discret qui souvent se repose
Me laissant ignorer quels désordres l'éveillent
Mais qui diront pourtant le futile des choses
Aux temps qui me seront ce que vivent les roses