Percluse d’ambiguïté la lune se sauve évincée
L’aube, esquisse d’une déesse alanguie, froissée
Affirme ses droits et ouvre le labyrinthe des chimères
Partez dame austère de vous hélas le ciel se sépare
La lune accrocha son jupon à une herbe lumineuse
En habits déchirés elle courut vers ses amours délurées
Amante d’un torrent lunaire elle projette ses ébats
Epiée, la dame trahissait son serment de virginité
Le conseil des anciens fulmine la sentence s’approuve
La lune en quarantaine sur une sphère sidérale
Apprit l’alphabet astral et traduisit des poèmes saturniens
Sa grâce le soleil plaida elle revint portée par les étoiles
De son âge se remémorant elle devint sotte
Ses poèmes de sévères devinrent inquisiteurs
Elle chassa les amants, apôtre d’une éthique nouvelle
La lune pleine fuyez ! celez vos amours près d’un torrent
Raymonde verney