Epîtres sibyllines bousculées dans un chaos
La rue m’invective et entraîne ma langueur
Un homme, de la parole s’émeut, inquisiteur
Mon verbe a aboli les quatre points cardinaux
Voyant je suis-, je traduis l’indicible et le réel
Je tutoie l’éternel les mots s’éthèrent ,évasifs
Lorsque ma voix secoue les arcanes du ciel
Je prédis le passé, le présent, l’avenir se méprise
Des vies antérieures je contemple l’artifice
Dans un leurre opaque la foule se sidérait
Le voyant me nomma RADIANE sa main oscillait
Vous fûtes mon alter ego dans dix vies trépassées
Les badauds ravis de mon moi s’esclaffaient
La lune vous intronisa dans le royaume auburn
Ce soir là les étoiles arboraient un rouge insolent
Fée, vous régnâtes songeuse sur l’hémisphère
Raymonde verney