PRISONNIERE D’UN CORPS
Prisonnière d’un corps qui vieilli, qui s’abîme
Sous les à coups d’un temps qui fane ta beauté
Tu sembles t’épuiser devenant la victime
Des années qui s’enfuient, de ton age passé.
Des traces marqueront le blanc de ton visage
Elles viendront t’enlaidir en traçant sur ta peau
Des lignes sous tes yeux qui plissent ton visage
Les minutes s’en vont sans faire de cadeaux.
Princesse d’un printemps qui glisse vers l’automne
Les mois se sont rangés au grenier des mémoires
Tu caches le passé je sais c’est dérisoire
Ton fond de teint nacré ne trompe plus personne.
Vieillir à petit feu c’est l’avenir qui ronge
Le vieux tableau du temps où tout était futile
Il ridera ton front gonflant comme une éponge
Les traits que tu voulais aussi beaux qu’inutiles.
Prisonnière d’un corps, tu subis le passage
Des minutes d’un temps, des sordides secondes
Qui t’emportent déjà dans le triste voyage
Où vont se reposer les âmes de ce monde.
Mais madame vieillir fabrique sans ambages
Des délices secrets, de jolis souvenirs
Des songes merveilleux et d’intenses désirs.
Madame, vieillir a de nombreux avantages.
jc blondel