Aux pas feutrés de l’aube, à l’heure de l’enfance
De légères odeurs aux magiques fragrances
Et le simple délice d’un réveil engourdi
Sont les rêves d’un jour, qu’en cet instant, je vis
Aux courses effrénées des ans d’adolescence
Le désir s’acharnant à perdre l’innocence
Et la passion fébrile qui enflamme mes nuits
Sont cet unique amour, qu’en mes larmes, je vis
Au tempo espéré d’un mot et d’un regard
Les cœurs au diapason se dévoilant sans fards
Et mon ventre appelant à la saveur du fruit
Sont accomplissement, qu’en mon âme, je vis
Au long cours des années qui tristement défilent
La soumission larvée parce qu’on me veut docile
Et la peur de sombrer peu à peu dans l’ennui
Sont le malsain des doutes, qu’en mon être, je vis
Aux révoltes exhumées de peines et des drames
Le courage de ceux qui reprennent les armes
Et le noble refus que sans fin l’on me nie
Sont raison à mes forces, qu’en puissance, je vis
Aux paysages blêmes de la dernière errance
La brume des pensées s’effritant en silence
Et le froid insidieux que ce vieux corps subit
Sont souffrances sans gloire, qu’en désespoir, je vis
Aux pas feutré de l’aube, à l’heure de l’absence
D’irréelles odeurs, souvenirs de fragrances
Et le simple délice de leurs parfums enfuis
Sont rêves et prières, qu’en cet instant, je vis