LE MOME ET SA CHANSON
Une chanson revient dans ma tête le soir
Pour chahuter ma nuit qui va, qui s’éternise.
Le refrain d’un enfant me chante son espoir
Dans ce Sarajevo qui, dans la paix, s’enlise.
Sous le son du canon, sa petite musique
Semble se régaler de ce coin de fraîcheur.
Elle paraît divine, elle apparaît magique
Pour ce pays pavé de guerre et de malheur.
La sonate des doigts courant sur le violon
Espace liberté pour un monde sordide
Est devenue le cri de ce petit garçon
Qui trouve que les grands ont des jeux bien stupides.
Un ignoble tireur eu raison de l’enfant
La balle d’un fusil à jamais le fît taire
En laissant du gamin, musicien de la guerre
Le concerto joyeux d’un univers dément.
Cet affreux souvenir bouscule ma mémoire
Le môme et sa chanson, sont rentrés dans l’histoire.
Sa sonate à la paix revenant chaque fois
Me dire doucement Ne nous oubliez pas.
jc blondel