Tu vois, là bas,près du hangar,
Pas bien loin du pré à vaches,
J'ai souvent croisé son regard,
Si bleu,riant avec panache
Le travail était très dur,
A la fois beau,désespérant,
Le bon air de la campagne,
Il était si frais et si pur
Ma soeur riait de ses bétises,
Maman et moi dans le ton,
Il était gai,sans ame grise,
On savourait les saisons
Puis les difficultés sont venues,
Tranquilles,sans trop prévenir,
Le rendant anxieux,noir, abattu,
On aurait du y voir le pire
Durant cette pèriode de soucis,
Il nous montrait le saule,ce grand arbre,
Penché au dessus de la mare tarie,
Il prétendait qu'il était fait de marbre
Quand je suis rentré de l'école,
Mon cartable empli de bons points,
De nouvelles,d'odeurs de colle,
Avec un grand soleil chauffant mon teint
Au coin de la mare,ma mère,
Ma petite soeur à genoux,
Coulant des larmes sur les pierre,
Tendirent leurs mains vers mon cou
Papa s'était pendu.
A.MATHIEU