Dans un ciel absolu scandé de nuages blancs
Je la vis, l’étoile, émue, distraite d’un serment
Amoureuse d’un nuage mousseux et téméraire
Elle scintillait, dubitative scrutant les airs
La lune veillait filant son venin elle les surprit
Près du lac vert de l’alphabet amoureux s’éprenant
Son cri éveilla les nuées somnolentes, étourdies
Ils s’envolèrent hélés par la mégère titubant
L’aube posta une missive dans la boîte du temps
Ce soir je serai vers les roches translucides
Munissez vous d’une cape car le froid siégera
Ainsi écrivait le nuage faiseur de serments
Il advint que l’étoile vieillît indûment
Les onguents, les soins s’estimèrent perdus
Les rides, intruses créèrent un bataillon
Le nuage délaissa l’étoile pour une fleur lunaire
Raymonde verney