Jardin triste
Le ciel est lourd sur le jardin
Les fleurs sont mortes.
Un tapis d’aiguilles de pin
Souille ma porte.
Le hérisson s’est alité
Sous les branchettes,
Il dormira jusqu’à l’été
Dans sa cachette.
L’écureuil roux a entassé
Sous une motte
Glands et noisettes ramassés
Pour la grignotte.
Les hirondelles ont cherché
Des cieux plus tièdes.
Pies et corneilles sont restées
Dans nos pinèdes.
Et moi, privé du bel été
Que je regrette,
J’ai écrit par oisiveté
Cette bleuette.