Provence blanche
Nous sommes gens de roches blanches
Nous sommes enfants de ciels gris
Sur nos sommets point d’avalanches
Mais un blanc manteau d’éboulis.
Chez nous la pluie est loterie
Trop ou trop peu, rien à moitié !
Et le Mistral dans sa furie
Reprend le peu qui est tombé.
Nos rivières sont inconstantes,
Parfois filets d’eau enfantins
Et soudain brutes dévorantes
Arrachant digues et chemins.
Nous sommes fils de la poussière
Couvrant les feuilles du figuier,
Nous sommes fils de la lumière
Qui jaillit des fleurs d’amandier.
Mais dans nos garrigues brulées,
Où se cachait la “Cabre d’or”
Les Iris et les Orchidées
Restent notre dernier trèsor.