Pour celle par qui je suis.

Pour celle par qui je suis.


De mon coeur ont poussé en forêt équienne,
Les cimes ondulantes de nouveaux sentiments,
Offrant en canopée sous les nues persiennes,
Les corolles aimantes de mon âme d’enfant.

Les parfums déposés en ondes éoliennes
S’envolent vers mon amante pour qu’aucun firmament,
Ne puisse chavirer l’esquif qui l’emmène,
Par la nuit angoissante de multiples tourments.

Je serai la marée où sa plage se baigne,
Retirant de sa pente les derniers sédiments,
En laissant refléter la nacre de bohème,
De la fresque éclatante de coquillages blancs.

Sur le pâle des prés de mon ombre sereine,
J’effacerai la cendre qui se tenait d’antan,
Posant la graminée en un vert diadème,
Pour enserrer la lande de tes cheveux au vent.

Ceci pour avouer mon amour à ma reine,
Pour lier mon amante par un filin d’argent,
A mon âme vouée à combattre ses peines,
Lui faisant mon offrande en étant son mendiant.